mercredi 30 avril 2008

D'où l'argent tire-t-il sa valeur et sa légitimité ?


D’où l’argent tire-t-il sa valeur et sa légitimité ?


Texte de Daniel Fargeas, tél. 04 68 29 40 89
extrait du blog

http://monnaiesassociatives.blogspot.com/'

-------------------------------------------------------------------------
Ghislaine LANCTOT a refusé sa libération de prison après qu’elle ait précédemment refusé de payer ses impôts (d’après personocratia.com). C’est en effet le site de Ghislaine LANCTOT, auteure de la Mafia Médicale et de Que diable suis-je venue faire sur cette terre?). Rendons hommage à son courage.
"Ghis", comme elle aime se faire appeler maintenant, nous explique : “au-delà de la peur, la seule et vraie autorité est intérieure; seule la personne est souveraine ...et diessique”. entretien avec Ghislaine sur http://audio.corusquebec.com/985fm/129311.mp3

Ghislaine fait ce que nous aurions pu faire depuis 1924 quand Clifford Hugh Douglas, (1879-1952) ingénieur écossais, publie le “Social Credit” et nous fait comprendre que la terre et le progrès sont notre héritage à tous et justifient que nous recevions chacun “un dividende social” égal de notre naissance à notre mort. Depuis lors, seule notre apathie ou inconscience nous fait subir un système financier qui nous prête contre intérêt de l’argent qui, en fait, nous appartient. L’argent en effet n’a de valeur que s’il peut acheter les richesses du monde dont nous sommes les héritiers, les co-créateurs et les co-propriétaires.

L’argent, n'est que le reflet symbolique des ressources du monde, c'est aussi une création, une représentation de notre esprit, de notre culture. La monnaie n’est que l’ombre des richesses du monde sur l’écran de notre commun accord. Ce commun accord, autrement dit, notre confiance, est nécessaire pour donner valeur à la monnaie, à l’argent. Le système financier gère notre monnaie, il ne la créé pas, et avec notre parfaite passivité. Nous sommes tous complices et nous marchons tous dans la combine comme un seul homme, gardant des Euros ou des dollars dans notre poche. Il nous reste une seule alternative: apprendre à gèrer nos monnaies, d’abord au niveau associatif, le plus simple, puis local, puis régional et international.

Les financiers mériteraient peut-être une commission (s’ils ne s’étaient pas déja largement payés) pour s’occuper si complaisamment de la gestion de notre monnaie (encore que leur compétence dans la gestion de notre patrimoine climatique et dans la paix du monde soit à la hauteur de notre passivité.

Tout le monde sait bien que les prêts consentis par les financiers aux états pour faire de “justes guerres”, génèrent des profits gigantesques par les intérêts des “prêts” accordés aux gouvernements et qui deviennent autant de dettes pour les contribuables.

L’escroquerie est “abracadabrantesque”. Elle est du même ordre que les marchands de médicaments ou de vaccins qui prétendent nous vendre une santé qui s’est lentement élaborée au cours de millions ou milliards d’années d'évolution, en relation avec notre biotope.

Ghis est en dessous de la vérité quand elle dit “Les financiers créent l’argent à partir de rien”. C’est encore pire. Les financiers gèrent seulement l’argent, ils ne le créent pas. L'argent fait partie du corps et des pensées et de la culture de l'humanité. Quelqu'un peut-il prétendre nous faire payer l'usage de nos bras ou de nos têtes? A qui nos bras, nos têtes, nos pensées et l'argent qui en découle, appartiennent-ils?

Ce n’est pas l’or qui donne sa valeur à nos monnaies. C’est la planète toute entière avec ses habitants (actuels et passés qui contribuèrent à cette richesse) qui donne son existence et sa valeur à la monnaie.

Avec notre incompréhension, notre résignation, notre futilité, notre accord, notre complicité, nous nous laissons lentement déposséder de nos vies....

dimanche 27 avril 2008

Le réseau global d'échange d'Argentine, huit ans après

Article d'Eloïsa Primavera recueilli sur http://grit-transversales.org/article.php3?id_article=236
Veuillez vous reporter à cette adresse pour profiter des liens qui y sont inclus


Il a huit ans, je présentais à Paris l’expérience des réseaux de troc en Argentine, qui réunissaient à l’époque une centaine de milliers de membres à travers tout le pays. Ceux-ci échangeaient régulièrement des produits et services de tout type pour réagir à la crise de l’emploi qui touche depuis lors la classe moyenne. Nous étions conscients de la spécificité de l’expérience Argentine, par rapport à la plupart des SELs développés en France, Belgique et aux Pays Bas. Nous avons même cru à l’époque qu’une révolution était en train de se bâtir, car nous sentions que le Marché pouvait être maîtrisé... Pourquoi le nier ?

En 2001, l’expérience argentine, qui entre temps avait été introduite au Brésil, en Uruguay, en Bolivie, au Chili, Équateur et en Colombie, était présentée dans le cadre du Forum Social Mondial à Porto Alegre (Brésil). Le chantier "Monnaie Sociale" au sein de l’Alliance pour un monde responsable, pluriel et solidaire naissait à cette occasion. Le titre de notre texte de lancement - "Monnaie sociale : permanence opportune ou rupture de paradigme ?" - met en évidence l’espoir et l’ampleur de la démarche qui commençait.
Mais, que s’est il passé depuis ?

En Argentine, des multiples réseaux ont continué de se former jusqu’à atteindre le nombre de 10.000. Ces groupes étaient présents dans toutes les provinces et 6 millions de personnes (sur une population totale de 36 millions) ont déclaré participer, plus ou moins activement, à ces échanges non monétaires. Puis des raisons, sans doute multiples, ont mené le système à son écroulement en Septembre 2002. L’article que j’écrivais à l’époque "Richesse, argent et pouvoir : l’éphémère « miracle argentin » des réseaux de troc" tentait de fournir une approche moins naïve que ce que des chercheurs et journalistes de passage ont cru comprendre. L’origine de la crise des réseaux de troc est survenue un an avant la crise financière argentine et ses raisons ont été plutôt idéologiques que strictement "financières". Deux modèles ont commencé a se battre à l’intérieur des groupes : l’un qui voulait "faire des affaires", et se transformer en "Banque Centrale", l’autre - utopique - qui prétendait redistribuer la richesse et éliminer "l’argent marchandise". Actuellement, à l’occasion d’une thèse de doctorat, nous réorientons nos recherches sensiblement, pour tenter de répondre à la question "Comment ces systèmes ont-ils été possibles" plutôt que "Pourquoi l’écroulement a-t-il eu lieu ?".

Au Brésil, à partir de 2003, le gouvernement progressiste a promu un mouvement d’économie solidaire, mouvement au sein duquel les monnaies sociales paraissaient trouver le terrain idéal pour se développer. Mais la réalité est que ce développement est bien trop lent, par rapport aux besoins des populations. Comment expliquer cette lenteur sous des auspices pourtant favorables ?

En tentant de répondre, non sans une dose de provocation, à ces deux questions portées par les expériences argentine et brésilienne, nous renouvelons notre engagement dans l’avenir de ce mouvement. Au delà de sa difficulté à s’installer durablement, celui-ci apparaît au final bien plus contre-hégémonique qu’on ne le croyait.
Changer l’argent ? Ou simplement en faire profiter plus de gens ?

La pensée de , Margrit Kennedy et Bernard Lietaer nous éclaire fortement sur quelques "culs de sac" peu visibles, à l’intérieur de l’économie et des politiques sociales. D’un coté, Bernard Lietaer (The future of money, 2001) a proposé une approche particulièrement fertile du phénomène de l’argent en montrant que l’économie elle-même est née dans le paradigme de la rareté, l’argent étant lui-même partie du système... Margrit Kennedy, à son tour, a indiqué comment se sortir de ce pêché originel en reconnaissant que les taux d’intérêt bancaires (simple et composé) rendent le système financier insoutenable du point de vue de son évolution dans la durée. (Interest and inflation free money. Creating an exchange medium that works for everybody and protects the earth, 1996). Ces deux auteurs croient aux monnaies complémentaires, comme porteuses de solution pour les crises du système financier international. Conviction que nous partageons.
Si le chemin est si clair, pourquoi est-il tellement difficile d’y parvenir ?

... nous avons été en contact avec de multiples systèmes de monnaie complémentaire partout dans le monde. La quasi-totalité soutenait jouer le rôle d’une monnaie sociale et solidaire, en poursuivant comme objectif une redistribution de la richesse au lieu de sa concentration. Entre temps, c’est la richesse elle-même qui a été redéfinie : le Produit Intérieur Doux a été découvert... L’économie solidaire a été considérée comme une stratégie alternative au développement intégral et durable, elle a multiplié ses initiatives, mais... les monnaies complémentaires ne se sont pas développées à la mesure de nos efforts.

Pour citer un exemple familier pour un public francophone, si nous pensons à une définition possible d’un SEL, que serait-elle ?

* Un groupe de personnes qui s’entraident : chacun produit et consomme à l’intérieur du groupe
* L’argent est remplacé par une monnaie créée par le groupe : une monnaie qui devient de facto sociale et solidaire
* Finalement, tous épargnent de l’argent officiel car il n’y est pas utilisé...

Si, de l’autre côté, nous trouvons au sein de l’économie solidaire des processus de :

* Contrôle des moyens de production par les travailleurs
* Autogestion des entreprises par les travailleurs
* Accès au crédit favorisé par les politiques d’État
* Distribution équitable de l’excédent

Il est aussi nécessaire de tenir compte du fait que ces initiatives doivent :

* Donner la priorité au marché intérieur (au moins aux besoins de base)
* Intégrer tant les individus, les groupes, les communautés que la nature dans son processus

Ces conditions sont-elles réalisables simultanément ? Les acteurs impliqués, se connaissent-ils? Les coopératives, petites et moyennes entreprises d’autogestion, les boutiques du commerce équitable, les finances éthiques, les monnaies sociales, la consommation responsable, le développement durable, se sont-ils rencontrés et ont-ils ouvert un dialogue fertile indispensable à leur réalisation ? Voici les questions essentielles qui sont devant nous et dont nous constatons qu’elles ne sont pas prises en compte par les différents acteurs sociaux, eux-mêmes enfermés dans le "paradigme de la rareté" attaché à chaque projet, à chaque dynamique...
Et si nous posions le regard ailleurs, où serait le bon endroit ?

A partir des constats tirés de la crise argentine et de la lenteur du processus brésilien (que nous avions pourtant cru porté par de nombreux facteurs de succès), nous avons radicalement changé de point de vue et sommes passés du paradigme de la rareté au paradigme de l’abondance. En effet, nous avons constaté que les initiatives durables partageaient quelques caractéristiques, telles que l’engagement permanent et soutenu dans la durée, la multiplicité d’acteurs et la variété de projets tournés vers la communauté, plutôt que vers des individus. Au-delà des projets rationnels, et de leur planification, de l’utilisation optimale des ressources, la durée reste la clé de voûte de toute aventure de transformation.

Partant de ces constats, le Projet COLIBRI a été conçu en 2003, projet qui commence à montrer ses résultats, certes embryonnaires mais stimulants. Il a pour objectif la formation d’agents multiplicateurs de projets de développement local intégré et durable, appuyés sur une large éventail de stratégies.

Dans le cadre de ce projet, plusieurs initiatives ont été lancées en Argentine et au Mexique, pour promouvoir ET ARTICULER DANS LE TEMPS, DANS N’IMPORTE QUEL ORDRE :

* La réactivation des ressources locales : soit à partir de projets en cours, soit à partir de la création de nouveaux projets. Il s’agit de renouer avec l’utopie, malgré tout...

* L’utilisation de systèmes alternatifs de financement, tels que le micro-crédit, les fonds rotatifs, les finances éthiques.

* L’introduction de systèmes d’échanges non monétaires, tels que les monnaies sociales, les SELs/LETS, les banques de temps, ou le "troc" direct.

* L’adoption des formules de gestion partagée État - Société civile, telles que le Budget Participatif (inspiré de Porto Alegre) et d’autres projets de co-gestion qui ont déjà montré leur viabilité.

Est-ce encore un nouveau rêve ? Ou sommes-nous sur une piste tangible ?
Après avoir vécu l’expérience argentine, nous croyons absolument au fait que rareté et abondance ne sont pas des données objectives de la réalité de la planète, mais différents paradigmes dans lesquels nous choisissons de vivre . Et nos recherches ont montré que le langage est bien imprégné de l’un ou l’autre de ces paradigmes.

Ainsi, si nous nous arrêtons trop souvent à observer les conflits, si nous leurs cherchons des coupables, ou de belles théories de la conspiration, si nous croyons par-dessus tout à notre savoir d’experts, nous serons inexorablement confrontés en permanence à une série de problèmes, car toutes ces attitudes appartiennent au paradigme de la rareté...

En revanche, si les différences nous semblent légitimes (pas seulement tolérables), si nous cherchons plutôt notre propre responsabilité dans l’état actuel des conditions de vie de nos sociétés, si nous préférons les résultats construits en consensus (difficiles à obtenir, sans doute) à ceux que génèrent les conflits, nous serons alors impliqués en permanence dans des projets, des constructions alternatives qui cherchent cet autre monde possible...

À notre avis, et au risque de paraître naïve, ce dont nous avons besoin par-dessus tout ce n’est pas de changer la monnaie, mais de radicaliser la démocratie. Il faut trouver les moyens d’oser le faire ! Il faut être capable de penser que nous sommes a la fois chacun et tous responsables du maintien de la rareté de nourriture, là où elle en manque...

Il faut penser que nous sommes capables de renoncer à notre héritage matériel, aussi bien de celui venu de nos parents qu’envers nos enfants. Il faut pratiquer un commerce équitable avec les petits commerçants du quartier plutôt que d’acheter "moins cher" dans les grandes surfaces. Il faut être capable - chacun d’entre nous- de créer des opportunités pour les chômeurs proches de nous d’accéder à des petites "banques éthiques"...

Il faut OSER - en permanence - proposer des mesures de changement, plus ou moins radicales, plus ou moins libres, peu importe. Des propositions toute à la fois radicales et libres. Nous pouvons commencer par découvrir le paradigme de la rareté chez nous-mêmes et construire chaque jour des propositions pour vivre, en permanence, dans le paradigme de l’abondance... pour tous....

Heloísa Primavera, biographie



Article extrait du site grit-transversales.org/auteur.php3?id_auteur=78


Je suis née au Brésil et vis en Argentine depuis 1968. J’ai fait mes études en Biologie à Sao Paulo et une spécialisation en Biologie Moléculaire et Neurophysiologie en France. L’essai de fusion de ma profession avec ma militance sociale et politique m’a mené à faire une Maîtrise en Sciences Sociales et à écrire une thèse sur "Péronisme et changement social" ; j’ai été dirigée par le Professeur Darcy Ribeiro, l’un des auteurs dont la pensée a contribué à mon ouverture à la Grande Patrie d’Amérique Latine. Depuis, j’ai fait une formation approche systémique avec W. De Gregori au Brésil, puis en epistémologie constructiviste linguistique avec les créateurs de l’Ecole de Santiago (H.Maturana, F.Varela et F. Flores).

Comme consultante, je travaille dans le domaine de l’analyse organisationnelle, la mise en marche et évaluation de projets sociaux pour des organisations publiques et privées, tels que le PNUD, la BID et la CEPAL.

Professeur à la Maîtrise en Administration Publique à la Faculté des Sciences Economiques de l’Université de Buenos Aires, j’y suis candidatte au Doctorat, à partir d’une recherche sur les « Monnaies complémentarias et l’économie sociale en Argentine : contributions de l’epistémologie constructiviste ».

Engagée dès 1996 dans la promotion des réseaux de troc avec monnaie sociale en Amérique Latine, j’anime depuis 2000 le groupe de travail sur Monnaie Sociale du PSES - Pôle de Socioéconomie Solidaire de l’Alliance pour un Monde responsable, pluriel et solidaire ; avec Philippe Amouroux, Laurent Fraisse, Marcos Arruda et Yoko Kitazawa j’intègre l’EGA - Equipe Global d’ Animation du PSES, qui gère actuellement 13 groupes de travail à niveau international.

Avec des collègues d’huit pays de la région, j’ai été co-fondatrice du RedLASES - Réseau Latinoaméricain de Socioéconomie Solidaire en 1999, qui anime actuellement le Projet COLIBRI, dont l’objectif principal est la formation et mise en réseau de 1500 promoteurs du Développement Intégré et Durable en Amérique Latine, cofinancé par la FPH (Fondation Charles Léopold Layer pour le Progrès de l’Homme), Suisse, la Fondation pour la Qualité et la Participation et le Laboratoire pour l’Innovation Sociale, Argentine.



A Buenos Aires, l’économie sociale trouve sa place à la Faculté d’économie


Il aura fallu sept ans à Heloïsa Primavera, professeur à l’Université d’économie de Buenos Aires, impliquée dans le développement des réseaux de troc, pour légitimer une approche sociale et transdisciplinaire de l’économie dans un cadre d’enseignement et de recherche.

Philippe JACQUOT

12 / 2001

Le cloisonnement universitaire des disciplines est une constante mondiale. En Argentine, comme ailleurs, la science-économie ne veut pas entendre parler des sciences politiques, qui ne veulent pas entendre parler de la gestion... Lorsque Heloïsa Primavera obtient la création d’un programme de formation de managers sociaux, en 1993, à la Faculté nationale d’économie de Buenos Aires (80 000 étudiants parmi les 300000 que compte l’université, toutes matières confondues), cela fait cinq ans qu’elle tente de faire entrer la dimension sociale dans l’enseignement de l’économie. "Manager social, un double scandale", ironise Heloïsa Primavera. D’un côté, le politologue ne peut supporter de voir le social parasité par le concept privé de management, de l’autre, l’économiste ne peut intégrer dans sa grille de réflexion la variable sociale. Le programme naît donc en 1993, face à la nécessité, pour l’université, d’évaluer les aspects propres à la sphère sociale (éducation, santé, retraite) de la crise financière argentine. Heloïsa Primavera enseigne depuis 1984 dans un Master d’administration publique chargé de former des haut fonctionnaires. C’est dans le cadre de ce diplôme, lui-même inclus dans le programme de formation et de modernisation de l’Etat, que la formation de manager social est intégrée. Heloïsa organise tout de suite un travail transdisciplinaire reliant l’économie au social, au politique, à la gestion. Cette transdisciplinarité se superpose à la diversité en âge et en expérience des étudiants : économistes, mais aussi sociologues, médecins, politologues. Depuis cette première incursion du social dans l’enseignement de l’économie, plus de vingt cours similaires ont vu le jour dans différentes universités argentines. La ligne de force de cet enseignement est de développer une conscience de la responsabilité sociale globale des fonctionnaires dans les procédures d’administration publique. Jusque-là, en effet, dominait l’idée d’une responsabilité réduite à la tâche de chacun des fonctionnaires. Plus largement, l’approche sociale intègre trois types de responsabilité au sein de l’administration : une responsabilité à court terme vis-à-vis de la gestion de projet, une responsabilité à moyen terme vis-à-vis de la politique fiscale, une responsabilité à long terme vis-à-vis de la construction d’un nouveau modèle de développement social. Mais la légitimation d’une implication du social dans l’économie universitaire passe par la modification de la base de la théorie économique. Il faut rompre avec le critère de rareté qui caractérise la monnaie, une rareté fondée sur le monopole d’émission que détient l’Etat. La monnaie sociale, entorse populaire à ce monopole, vient ébranler le cercle vicieux de la crise financière, qui fait "disparaître" la monnaie officielle, alors que la matière première, les moyens de production et la force de travail continuent à exister. Au sein de groupes locaux, une nouvelle unité monétaire est créée, des billets émis et une activité économique et sociale peut de nouveau se développer.

Une deuxième étape, capitale dans ce processus de reconnaissance universitaire, consiste dans la création d’un Département de recherche et développement en théorie monétaire et économie sociale, formellement acceptée au mois de mai 2000. Le département traite en premier lieu, sous forme d’étude de cas, des réseaux de troc et de monnaie sociale. Ces réseaux ont explosé à partir de 1997-1998, dès lors que le pouvoir politique s’accommodait de ce système en tant que moyen de lutte contre la pauvreté. Peu importe que la monnaie sociale court-circuite le circuit financier national. Les réseaux de troc concernent aujourd’hui vingt millions d’Argentins. Des municipalités et des provinces comme celle de Santa Fe acceptent même de prélever l’impôt en monnaie sociale. Dernière décision en date, en décembre 2000 : le secrétaire d’Etat à l’Industrie, au Commerce et à l’Emploi de la province de Buenos Aires a signé une convention de diffusion avec les réseaux de troc. Depuis, le nombre de réseaux a doublé. Aujourd’hui, à travers ce développement de la monnaie sociale et de ces outils universitaires, on peut envisager qu’un débat de fond sur la théorie économique est entamé. Acte fort de sa jeune existence, le Département de théorie monétaire et économie sociale sortira au printemps 2002 son premier ouvrage : un recueil d’expériences de réseaux de troc. Si la plupart des économistes voient dans la monnaie sociale un simple palliatif à la crise, d’autres appuient l’idée que la crise révèle le cul-de-sac dans lequel se trouve la théorie économique et monétaire et qu’il est temps de changer la donne. Et même si les premiers ont raison, Heloïsa Primavera leur répond que s’ils arrivent à vivre sans les réseaux de troc, beaucoup auront vécu, un temps, grâce à eux.

samedi 26 avril 2008

échange d'ordures recyclables contre l'équivalent en poids de légumes frais...

Curitiba est une ville du Brésil, primée plusieurs fois pour son organisation sociale, est appelée: "La ville des Hommes"...

Leur approche est très humaine et sociale pour réduire la pauvreté: exemple échange d'ordures recyclables contre l'équivalent en poids de légumes frais...
De nombreuses autres inititives écologiques on été menées à bien...La suite sous forme d’un film de 14 minutes sur http://www.econologie.com/curitiba-la-ville-des-hommes

Dans son deuxième livre, Bernard Lietaer....

Le Futur de la Monnaie

Extrait du site passerelles.eco.free.fr/Printemps_00/GENAbondanceDurableFr.htm.

Dans son deuxième livre, Bernard Lietaer promet au lecteur une explication simple des rouages internes de la monnaie mondiale en terme accessible à tous. Au centre de sa réflexion, il y a 5 scénarios possibles de l’évolution de la communauté globale :

1. Pas de changement

2. Le millénaire des entreprises

3. Les communautés prudentes

4. L’enfer sur terre

5. L’Abondance soutenable

Il prétend que le non-changement n’est pas possible sur base des 4 "mega-tendances" de la communauté globale qui mène inévitablement à des changements majeurs.

  1. La population vieillit. Comment la société pourra-t-elle lever assez de taxes pour procurer aux personnes agées assez d’argent pour rencontrer leur longevité croissante

  2. Les changements de climat exigent une économie capable de résoudre les conflits entre une soutenabilité à long terme et les intérêts financiers à court terme. Le système actuel en est incapable.

  3. La révolution de l’information : comment pouvons-nous procurer des moyens de subsistance à des milliards de personnes supplémentaires alors que nos technologies rendent l’augmentation du chomage très probable ?

  4. L’instabilité monétaire. Les crashs monétaires répétés ne sont pas des accidents du hasard mais les signes d’une dislocation du système monétaire officiel / comment se préparer à la possibilité d’une crise monétaire ?

En supprimant le premier scénario, nous pouvons faire des choix conscients entre les 4 autres.

Dans le scénario du ‘millénaire des entreprises’, les multinationales prennent le pouvoir et continuent la globalisation économique. Plusieurs exemples montrent que c’est ce qui est en train de se passer en ce moment même et que cela va continuer à moins que de gros efforts conscients soient faits rapidement. Sinon, nous deviendront tous prisonniers des intérêts des actionnaires principaux.

Le scénario des ‘Communautés prudentes’ s’érige sur une théorie du gros crash/catastrophe naturelle et s’identifie au dire de Bernard à ce qui s’est passé en Europe dans les siècles qui ont suivi la chute de l’empire romain : la vie monastique. C’est une mise en garde de ce qui pourrait se passer si l’économie globale s’effondre. La vie sera très dure.

L’enfer sur terre’ n’est certainement pas le scénario auquel nous rêvons. C’est une situation d’effondrement sans communauté viable pour prendre le relais. Dans un chapitre émouvant, il décrit comment ce scénario est déjà une réalité pour beaucoup de gens même à San Fransisco où il vit. Il aurait aussi pû choisir d’aller à Mumbai ou Mexico où l’effondrement s’est passé pour 75% d’une population de respectivement 16 et 20 millions d’habitants. Le changement structurel est une opportunité sans précédent de donner naissance à l’Abondance soutenable, ce qu’il conseille de manière convaincante. Il prétend qu’il est aujourd’hui possible de rendre le capitalisme soutenable par le biais de changements dans le système monétaire.

Ce qui’il faut, c’est développer des système monétaires complémentaires. Depuis que Michael Linton a créé le premier SEL en 1984, 2000 SEL’s ont vu le jour. Ils prennent des formes variées. Bernard illustre comment différents systèmes ont été créés pour résoudre les problèmes qui trouvent leur origines dans les 4 mega-tendances. Ces informations sont très utiles pour ceux qui désirent créer des monnaies locales.

Rappelez-vous : elle sont abondantes, il n’y a pas de limitation aux richesses qu’elles peuvent créer, elle sont un support pour les communautés locales et pour les éco-villages, elle peuvent créer une infinité d’emplois et ont tendance à encourager les investissements à long terme.

Un exemple très intéressant (parmi beaucoup d’autres) est l’exemple de Curitiba où une monnaie complémentaire a permis à une ville brésilienne à se développer très rapidement en suivant une ligne écologique. Le rôle positif d’Internet est exploré également en termes clairs et lucides

L’ECONOMIE INTEGRALE : Economie Yin-Yang avec monnaie complémentaire

En parallèle avec les monnaies complémentaires, Bernard Lietaer suggère la création d’un monnaie de référence globale qui n’a de lien avec aucun état-nation et dont l’objectif principal est de servir de monnaie stable et fiable pour le commerce et les contrats internationaux. Il l’appelle "Terra" (terre en latin) parce qu’elle devrait s’ancrer dans le monde physique. Le Terra est défini comme un panier de produits et services et leur poids relatif devrait refléter leur importance dans le commerce global (ex: le pétrole, le blé, le cuivre, l’or). Cette monnaie devrait être résistante à l’inflation et être facilement traduisible en monnaies nationales. Cette monnaie améliorerait la soutenabilité et stabiliserait le commerce international.

Bernard conclut : "Une mutation post-industrielle est de toute façon à notre porte et je crois que le meilleur moyen de la gérer est de décentraliser et d’autoriser de manière consciente la créativité humaine à tous les niveaux. Les trois vagues vers l’Abondance Soutenable le permettraient. Les trois vagues sont : les changements de valeurs, la technologie de l’information et les monnaies complémentaires.

(Cet article est extrait de la revue "Passerelle Eco" dirigée par Jean-Luc Girard, 03 85 54 36 06 de 9 à 12 et de 19 à 21 h. jeanlucgirard@online.fr ou www.passerelleco.info)

Namaste propose....

Namaste propose de consulter le site :
http://money.socioeco.org/fr/argent-autrement, qui présente les conférences “L’argent autrement” sur les thèmes: La monnaie peut-elle être sociale ? La finance peut-elle être solidaire? Ces conférences ont été organisées à partir du 13 octobre 2007 dans la salle des conférences du Musée des arts et métiers, 60 rue Réaumur, 75003 Paris, par l’Université populaire et citoyenne de Paris.
Ce site permet également l’accès à de nombreux textes (présentés en français, anglais, espagnol) d’auteurs connus pour leur implication dans les monnaies sociales ou locales.

mardi 22 avril 2008

Les Réseaux d’échange, pourquoi, comment?

Le concept de monnaie associative pointe le bout de son nez en 1994, dans un article que j'ai écrit sous le titre "Argent associatif, faites-le vous-même."
(
Vous pouvez me téléphoner au 04 68 29 40 89 pour recevoir une copie papier).
Cet article ne donnait pas la recette ou le mode d'emploi pour gérer un réseau d'échange associatif en bon père de famille. Voici quelques notions pratiques....


Les Réseaux d’échange, pourquoi, comment?



Pourquoi?
Parce que nous devons apprendre à gérer nous-même nos ressources, nos enthousiasmes, notre temps disponible. La gestion des unités est essentielle, ce sont nos premiers pas dans la gestion d'une monnaie associative. n'est-il pas puérile de protester de l'omniprésence des financiers mondiaux dans nos affaires?

Les modèles étrangers.

- Aux états-Unis nous avons le réseau “Ithaca Hours” fondé par Paul Glover en 1991. Son livre Home Town Money” est sous titré: Comment apporter la prospérité à votre communauté avec une monnaie locale. Aux États-Unis nous avons aussi les “Time Dollars” . Un Kit de démarrage est disponible avec présentation vidéo du fondateur Edgar Cahn.
- En Amérique latine nous trouvons la “Red Global”, le Réseau Global créé sur le modèle Ithaca et la “Tlaloc moneda” au Mexique
- En Suisse le "Cercle Wir" est créé en 1934 par deux artisans pour faire face à la crise économique. Une “banque Wir” émet des chèque à deux entrées pour payer en monnaie Wir et en francs suisses. Les 2/3 des petits artisans et commerçants suisses participent aujjourd'hui à ce système.
- En Bavière les monnaies alternatives comme le “Chiemgauer” fondé par “Christian Gelleri” en 2003, éclosent un peu partout (22 existent déja en 2007, 34 en projet). 600 magasins participent à ce réseau en 2007. Intéressantes pistes et articles sur le site mig76fr.wordpress.com/
En France, depuis 1994, les SELs sont calqués sur le principe des “LETS” anglais, les “Local Exchange trading Systems” créés par “Michael Linton” en 1982. Le premier SEL fondé en 1994 en Ariège, comprend prés de 1000 participants, 2 à 3 ans plus tard. Le niveau de vie des adhérents augmente et chacun y gagne aussi en dignité. Les échanges sont d’abord dopés comme dans toute société où l’on introduit une monnaie abondante. Les unités de valeur (quelque soit leur nom, grains, truffes, cailloux...,) mettent de l’huile dans les échanges et les relations. Puis au bout de 4 ou 5 ans, ce beau mécanisme commence à se gripper. Aujourd’hui le SEL de l’Ariège est passé à 30 partenaires. Pourquoi?

Qu’est-ce qu’une unité?
Les unités sont comme des tickets, des promesses de consommation. Alors qu’un ticket de bus permet seulement de consommer du bus, une unité de valeur dans un SEL permet de consommer n'importe quelle richesse ou service disponible dans le réseau. C’est un symbole de consommation universelle (comme n'importe quelle monnaie classique). Encore faut-il que les richesses soient là. S’il n’y a pas de bus au rendez-vous (en grève, trop peu nombreux, pas réparés ni remplacés, ou bloqués par un encombrement), on peut avoir pleins de tickets dans la poche, on est quand même obligé d’aller à pied. Dans un réseau d’échange, dans un SEL, c’est exactement la même situation. En effet, dans les SELs français la rèle est que les unités de consommation (les crédits) naissent des débits. C’est un peu ce qui se passe dans la société orthodoxe (de l’Euro ou du dollar) où ce sont les découverts et les prêts qui apportent des unités monétaires dans le système. Mais dans le système orthodoxe, ces prêts sont rigoureusement contrôlés. Toutes sortes de mesures de régulation, de garanties, de lois financières ou civiles, de tribunaux, de prisons sont mis en place pour permettre le retour des unités prêtées.
Par contre dans les SELs, les débits,les soldes négatifs sont autorisés et même encouragés. On est en face d’une destruction de richesse permanente (une salade consommée est une salade détruite). Les unités “négatives” représentent de la richesse réellement produite puis consommée et détruite.L’ennui, c’est que quelqu’un augmente son crédit en même temps. Il se met à accumuler des unités sur son compte. Il accumule des chiffres, des unités “positives” qui représentent un droit symbolique de consommation future

Pour avoir une ”photo” de ce qui se passe dans un SEL au bout de quelques années, groupons tous les débits (tous les soldes négatifs) d’un coté. On obtient une grosse masse de consommation donc de destruction de richesses. Du coté des soldes positifs, en exacte proposition, on obtient une belle addition de chiffres. Plus le réseau se développe plus ces masses grossissent. Les porteurs d’unités se retrouvent avec plein de chiffres positifs sur leur compte avec en face le groupe des consommateurs, et au milieu, de moins en moins de richesses disponibles.

La mort lente des SELs en France

Vous devinez la suite. Les possesseurs d’unités commencent à trouver que les services sont de plus en plus difficiles à obtenir. Leur enthousiasme à produire des biens et services, commence à s’émousser. Avec cet enthousiasme qui s’envole, c’est toute la richesses potentielle du réseau qui s’effrite. Ces “producteurs” suspendent leurs services en espérant d’abord consommer la richesse qu’autorisent leurs unités accumulées.
Ce processus d’essoufflement est difficile à repérer. Il est masqué d’une part, par l’arrivée de nouveaux adhérents “tout feu, tout flamme”. D’autre part, le temps de réaction est variable pour chacun. L’éternel méfiant s’arrête de produire quand il dispose de 500 unités tandis que l’éternel optimiste, peut s’arrêter de produire quand il atteint 40.000 unités. De leur coté, les personnes débitrices ne se mettent pas comme par enchantement à produire. Pour elles aussi, l’accès aux services se fait plus difficile. Elles hésitent à renouveler leur cotisation. Puis, quand elles sont exclues et rayées des listes pour défaut de paiement de cotisation, vexées par cette exclusion, elles ne pensent évidement plus à leur dette vis à vis du réseau.
Dans les petits SELs,(de 30 à 50 participants) les échanges se font “à la bonne franquette” et sont très peu comptabilisés. Il n’y a évidement que très peu de création d’unités et l’équilibre entre création d’unités et création de richesses n’est pratiquement pas menacé.

Depuis 2004 (première version de ce texte) certains SELs commencent à limiter les débits. Il faudra peut-être encore un peu de temps pour que tous admettent que les SELs orthodoxes c’est à dire toujours fidèles au modéle ”LETS”, ressemblent à une machine à transformer de la richesse en unités de plus en plus dévaluées. En comprenant ce lent et inéluctable mécanisme d’autodestruction nous pourrons désamorcer cette bombe à retardement qui fait sauter les SELs.

Apprenons à contrôler l’émission des unités.

Ces unités de consommation devront évidement être émises parallèlement à la production des richesses et non pas parallèlement à leur destruction.
Puisque qu’il y a trop d’unités SEL en circulation en France, ne continuons pas à en créer encore plus, supprimons d’abord les débits. Si l’équilibre richesses-unités redevient normal, on pourra à nouveau autoriser l’injection d’unités dans le système.
Soit en réintroduisant prudemment les débits (qui est une méthode de création d'unité très valable si elle est ajustée à la montée des richesses disponibles) ou par d’autres méthodes de création d’unités, comme celles qui ont fait leurs preuves dans le réseau Ithaca (prêts gratuits, bourses accordées à des associations caritatives qui apportent une richesse sociale depuis longtemps, crédits individuels accordés en échange du maintien d’un service essentiel pour une durée de plusieurs mois). L’ajustement des unités injectées dans le réseau peut être réglé par un mécanisme déja utilisé dans le réseau Ithaca. Une petite visite à “Ithaca Money” (au nord de New York) ne serait pas du luxe.

Quelques suggestions pour améliorer les SELs

1) Décider de supprimer les soldes négatifs, puis procéder à des injections prudentes d’unités dans le système proportionnellement à l’augmentation de la richesse collective.

2) Trouver un mode de gestion simplifié
. Bien distinguer les principales fonctions d’un réseau d’échange, peut nous aider à y voir plus clair:
a) La comptabilité des unités.
Attribuer à chaque partenaire un carnet de compte individuel. Ce carnet permet de mettre l’individu au centre et les comptes sont tenus en temps réel. Il n’y a plus d’excuse pour passer en solde négatif. Deuxième avantage: sans centre comptable, il n’y a plus de frontières entre les différents réseaux. Les amoureux de la bureaucratie se reconvertissent en gentils contrôleurs de carnets dans les bourses d’échange (Il faut en effet responsabiliser chacun, l’inviter à remplir correctement son carnet et chasser le dilettantisme). Chacun peut alors échanger avec un autre partenaire à l’autre bout de la France ou du monde, muni d’un carnet de compte semblable.

b) La gestion des cotisations associatives, les C.A. les assemblées générales...peuvent aussi être supprimées si l’on supprime le statut d’association et les adhésions qui vont avec. On fait rentrer l’argent nécessaire à la publication du bulletin de liaison en vendant ce bulletin au numéro, en Euros ou en finançant ce bulletin par des annonces (comme à Ithaca), il est accessible à tous comme tout journal local, dans les biocoop et en libre participation comme en Suisse..

c) La publication du bulletin de liaison local
ou des annuaires ou catalogues de services (les offres et demandes; intérêts, projets..) peut être assurée par une seule personne compétente ou une équipe restreinte comme le comité de rédaction de n’importe quel journal. Ce bulletin de liaison est géré en Euros, avec un simple statut associatif. Les échanges sont stimulés si les annonces de nos bulletins de liaison sont assez séduisantes pour nous donner envie de nous rencontrer.

d) L’organisation des rencontres
ou marchés ou chantiers collectifs ouverts à tous est confiée à un organisateur de rencontres compétent. Avec fréquence mensuelle, dates et lieux faciles à retenir et connues de tous, elles regroupent sur 3-4 heures ou une journée: un marché, un repas avec panier tiré du sac, une présentation et un débat sur les projets futurs. Chacun peut ainsi trouver une motivation pour venir à la fête.